
L’athlète de demain
Aux USA, ce chemin commence à 12 ans pour les garçons et 11,5 ans pour les filles ; le but étant d’aller jusqu’aux sélections olympiques 12 à 13 ans plus tard.
Ce chemin peut être long et décourageant malgré la motivation.
Les habiletés sportives spécifiques ou expertes reposent sur ce « vocabulaire sportif de base ». Vous n’imaginez pas apprendre jouer au water-polo ou surfer si vous ne savez pas nager.
Au golf, frapper une balle au sol reste une activité fondamentale de mouvement. Si vous donnez à un enfant un bâton, une crosse, une raquette, un ballet… et que vous lui demandez de taper dans la balle il y arrive rapidement et facilement tout en s’amusant.

Viennent ensuite les habiletés sportives ou spécifiques du golf :
- Putting : savoir lire les greens, gérer la vitesse de la balle, l’alignement…
- Chipping : contrôler la distance, le rebond, la force.
- Swing : gérer la posture, l’équilibre, l’alignement sans oublier le grip.
- Parcours : tactique, choix des clubs, risques versus bénéfices.
Le développement des jeunes selon TPI (Titleist Performance Institut) se fait en 4 phases :
- Mouvements fondamentaux
- Apprendre à jouer
- S’entrainer à jouer
- Développement du haut niveau
Certains parents nourrissent le concept de spécialisation précoce en se basant sur Tiger Woods ou Serena Williams. Une spécialisation sportive trop précoce ne tient pas la route par rapport à un processus de développement à long terme.
– François Chatagnier

Echauffement ou practice : bonne idée ?
Voilà en quelques mots comment définir le practice de golf.
Pour ce qui est de l’échauffement c’est une préparation articulaire, tendineuse, musculaire pour que le golfeur se mette dans les meilleurs conditions de jeu. Cette précaution est essentielle pour s’affranchir de toutes blessures. Le système cardio-pulmonaire est également sollicité.
Vous me direz les deux sont compatibles ; et bien dans les faits c’est plus compliqué que cela. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est vous ! Combien de fois on peut entendre : « J’ai commencé à bien jouer à partir du 4ème trou… ». Dans ce cas les conditions physiques et psychiques ne sont pas optimales, et votre swing n’est pas efficient. Ou bien après une journée de travail passée assis au bureau, vous décidez d’aller taper des balles ; le temps passé assis dans votre voiture pour rejoindre le golf. La position assise favorise les tensions musculaires sur le psoas et une inhibition des muscles fessiers et abdominaux (Vladimir Janda : lower crossed syndrome). Vous rejoignez le practice en quatrième vitesse pour vous « échauffer », vous tapez vos balles plus rapidement que Luky Luke et d’ailleurs vous ne finissez pas le saut de balles car vous voulez rester sur un bon coup…. Ces conditions parlent à beaucoup de joueurs de golf, mais ne sont pas des conditions d’échauffement.

Souvent les joueurs de golf consultent pour des douleurs étagées du rachis lombaire au rachis cervical, On peut constater que la période déchauffement n’est pas bonne ou n’existe simplement pas. Une blessure, une douleur entrainent à court terme une protection musculaire de cette zone (Hodge & Tucker) ; ce manque de contrôle moteur musculaire peut expliquer la récurrence des blessures. Cette protection pourra disparaître en sollicitant cette zone blessée.
J’applique les principes de la méthode TPI avec tous les sportifs que je suis au cabinet. Les résultats sont très bons.
– François Chatagnier
